13/08/2013
Du Sussex à la Seine-et-Marne, non au gaz de schiste !
Balcombe, Jouarre, même combat :
En Angleterre, voir le reportage du Monde (12/08). Extraits :
<< ... En quinze jours, et avec le début des opérations de forage de Cuadrilla, Balcombe est devenu le centre du mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste au Royaume-Uni.[...] Le ministre des Finances George Osborne a annoncé vouloir offrir "le régime le plus généreux au monde pour le gaz de schiste". L'autorisation d'exploiter cette énergie en Grande-Bretagne avait été lancée le 13 décembre 2012 par le gouvernement, avec l'appui des conservateurs et des travaillistes.
Même si Cuadrilla n'a pour l'instant pas recours à la fracturation hydraulique sur son site de Balcombe et affirme qu'il ne s'agit que d'un forage d'exploration, la société britannique a déjà utilisé cette méthode controversée – seule aujourd'hui à même de permettre l'exploitation du gaz de schiste – dans le Lancashire, où elle a dû suspendre ses opérations en 2011, après avoir provoqué de petites secousses telluriques.
Les opposants dénoncent les risques de pollution des nappes phréatiques par les produits chimiques utilisés pour aller chercher le pétrole dans la roche-mère […] Les occupants du campement rejettent les accusations de récupération de leur combat par des "jeunes politisés, portés sur la drogue et l'action violente", dont certains médias et sites se sont fait l'écho. Sur place, on croise aussi bien des habitants de Balcombe et de la région venus apporter soutien, eau et nourriture aux campeurs, que des familles avec enfants, des vieux routards, quelques militants du Green Party ou de très jeunes altermondialistes. En traversant le campement, de nombreuses voitures, souvent conduites par des mères accompagnées de leurs enfants, klaxonnent en signe de soutien."Balcombe est en train de devenir un symbole, parce que c'est un village anglais sans histoire, comme les autres, estime Keith Taylor, eurodéputé écologiste venu en voisin. Et ce qui lui arrive peut arriver n'importe où ailleurs."
La mobilisation d'une partie non négligeable des villageois est d'autant plus surprenante que la région est une terre d'élection du Parti conservateur. "Notre seul espoir, c'est que la bonne Angleterre conservatrice, avec ses maisons et ses jardins, qui fait confiance au gouvernement pour s'occuper de tout, comprenne ce que ce qui est train de se passer signifie vraiment pour son environnement, affirme Annick West, une enseignante française de 50 ans installée dans le Kent voisin, éreintée après trois nuits passées sous la tente. Ça va être une longue et dure bataille." >>
Comme à Notre-Dame des Landes : le gouvernement au service des multinationales.
En Seine-et-Marne, voir la même page du Monde
et la note de notre blog (03/08).
06:59 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gaz de schiste
Commentaires
UNE SEULE
> entre Ayrault et Cameron quelle différence ? une seule, Cameron n'est pas hypocrite.
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Écrit par : Albert Quiniou / | 13/08/2013
GÂCHIS D'EAU ET DE SURFACES AGRICOLES.
> Les gaz de schistes sont d'autant plus désastreux, que selon un article, du 'Canard enchaîné' d'il y a quelques mois, ils ont besoin de la gomme de je ne sais plus trop quoi pour les produits qu'ils injectent dans la roche. Or il en faut beaucoup, de cette gomme, ce qui fait de très grosses surfaces occupées et beaucoup d'eau gâchée là où elle est produite en Inde.
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Écrit par : Aurélien Million / | 13/08/2013
HIGH CHURCH ET GAZ DE SCHISTE
> Merci pour ce blog.
Je viens d'apprendre dans un article de 20 minutes que l'Eglise d'Angleterre sans se positionner ouvertement pour les forages aurait mis en avant le coût élevé de l'énergie et la nécessité de chercher de nouvelles sources : http://www.20minutes.fr/economie/1210609-20130816-gaz-schiste-firme-britannique-ralentie-manifestation (fin de l'article). Je doute fort de son information sur les dangers réels de la fracturation hydraulique. Sans compter, et on n'en parle jamais, des conséquences à long terme d'une fracturation massive du sous-sol profond (quelle que soit la technique d'ailleurs) si ces gaz non conventionnels venaient (après des expérimentations éventuellement réussies et ayant pu donner confiance aux habitants) à être exploités massivement : les contaminations pourraient apparaitre plus tardivement même des décennies après l'exploitation. Sans compter l'engraissement de l'atmosphère en gaz carbonique. Et l'aspect gain financier de cette volonté féroce de certaines compagnies d'exploiter ces gaz.
L'Eglise anglaise (si c'est le cas) devrait se renseigner sur les dangers de la fracturation hydraulique et comprendrait ainsi les objections des manifestants. Elle devrait plutôt plaider en faveur des techniques alternatives pour favoriser l'efficacité énergétique et produire du gaz (méthanisation, méthanation), techniques qui présentent bien moins de risque. Sans parler d'une remise en cause des gaspillages. Dommage qu'elle ne mette pas en avant la priorité absolue de préserver une ressource vitale : l'eau potable. Un chrétien peut-il accepter une prise de risque inutile de dégrader irréversiblement l'environnement ?
Alain Airault
[ PP à AA :
- L'Eglise d'Angleterre est trop liée à l'establishment politique pour avoir des positions propres dans ces domaines-là, surtout sous un gouvernement conservateur.
Il faudrait savoir si les autres mouvances chrétiennes (catholique, méthodiste, presbytérienne etc) ont pris position de leur côté, et dans quel sens... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Alain Airault / | 17/08/2013
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